Une histoire de visée : la visée ventrale
J'ai débuté la photographie par l'argentique et je suis rapidement tombé amoureux de la visée en coin dont je vous ai parlé dans un article précédent. Puis un jour s'est glissé dans mes mains un Rolleiflex avec sa visée ventrale. Ce boîtier a été longtemps mon compagnon en photo de rue et en portrait. Depuis mon passage au numérique j'ai retrouvé la visée en coin avec le fabuleux Fuji X100s et j'ai renoué avec la visée ventrale avec un petit bijou, le Fuji X70 .
Vous devez vous demander pourquoi je prône cette visée aussi atypique ? La visée ventrale permet de ne pas porter le boîtier au visage lors de la prise de vue. Le photographe s'incline délicatement face au modèle. En condition de reportage ainsi qu'en photographie de rue le sujet ne sait pas qu'il est photographié. Du fait que vous portez votre boîtier plus bas, la perspective est très différente. La visée ventrale donne la part belle au format carré. Composer dans un carré donne des images harmonieuses, efficaces et marquantes. Les portraits deviennent minimalistes et les paysages géométriques. Vous allez cadrer avec beaucoup de soin sur un écran de visée plus grand.
Le temps est beau pour les rêveurs, il suffit juste de se donner la peine de prendre le temps.